Le surcoût des produits bio n’est pas un effet marketing. Produire en bio coûte cher. Qu’il s’agisse de culture ou d’élevage, la production biologique demande plus d’espace, car elle met en œuvre des pratiques extensives. Elle nécessite le recours à davantage de main d’œuvre (surveillance accrue des troupeaux, des cultures, travail du sol...). Enfin, la non-utilisation de produits chimiques de synthèse et le respect des cycles naturels réduisent les rendements. Autant de contraintes qui influent sur le prix !
Il est possible de manger bio à budget maîtrisé en revoyant ses habitudes d’achat et ses pratiques alimentaires. Le fait de privilégier les circuits courts de production et de distribution (fermes, producteurs locaux, marchés...) réduit sensiblement le prix d’achat de son produit puisqu’il n’intègre plus les coûts de conditionnement et les « marges » des intermédiaires. Pour trouver les opérateurs pratiquant la vente directe aux consommateurs rendez-vous sur annuaire.agencebio.org.
Acheter des produits de saison permet de les payer moins chers et de diversifier son alimentation. Le vrac est aussi un bon moyen pour acheter la bonne quantité, éviter les pertes et réduire les emballages et leurs coûts. Cuisiner ses repas à partir de produits bruts permet d’économiser les frais de transformation mais aussi d’éviter les sels, sucres et gras cachés. Comparer les prix et limiter le gaspillage alimentaire en planifiant ses menus, en cuisinant les restes ou en les congelant permettent aussi de dépenser moins.